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Autrui

On constate communément que, si l'on se pose soi-même comme sujet, on a assez tendance à traiter l'autre comme un objet, et à l'utiliser comme tel.
Cependant, considérons la petite observation suivante. Si je regarde quelqu'un en situation d'échec dans une de ses tentatives (par exemple, petite occupation énervante qui se pratique moins de nos jours, en train d'essayer de passer un fil dans le chas étroit d'une aiguille). Ma réaction naturelle est de penser qu'il s'y prend mal. Si je suis moi-même dans cette situation, ma réaction naturelle est de penser que le chas est trop étroit, et mal biseauté. L'échec des autres est donc dû à leur maladresse ou leur incompétence, le mien à la difficulté objective de la situation.
1. Trouvez, dans votre expérience personnelle, deux exemples respectifs de ce genre (éventuellement, pour des situations plus importantes : échec scolaire, échec amoureux ...)
2. Qu'est-ce que je traite alors comme objet et qu'est-ce que je traite comme sujet ?
3. Un sujet est responsable, un objet ne l'est pas. Rôle de la culpabilisation et de la déculpabilisation dans ces exemples.
4. N'ai-je pas tendance à jouer de l'ambiguïté sujet/objet selon ce qui m'est avantageux ?
5. S'agît-il d'une malhonnêteté occasionnelle, ou d'une stratégie générale dans mon rapport à autrui ?

Les comptes rendus peuvent être envoyés à contact@nicoladec.fr

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Et, pour se divertir, quelques autres variations dans le domaine des situations légèrement intempestives :
les recueils de nouvelles de Julius Nicoladec.

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màj 220705

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